Équité pour les personnes amputées
L’Association des Amputés de guerre poursuit son travail afin que les anciens combattants gravement handicapés reçoivent une indemnisation juste.
C’est avec fierté que l’Association des Amputés de guerre sert les amputés de guerre qui ont perdu un membre dans un conflit du passé ou un conflit récent. (Major Blaise et Jean-Marie Paul, secrétaire de la succursale de Montréal)
L’Association des Amputés de guerre est la force motrice derrière le Conseil national des associations d’anciens combattants au Canada (CNAAC), une organisation-cadre comptant plus de soixante associations d’anciens combattants créée pour
procurer aux vétérans une voix forte et indépendante qui peut se prononcer sur toutes les questions les concernant. Nous sommes continuellement en contact avec le ministre et les hauts fonctionnaires d’Anciens Combattants Canada (ACC)
dans le but d’obtenir une réforme législative pour les amputés de guerre et leur famille. Le CNAAC siège à quatre des six groupes consultatifs d’ACC, notamment le Groupe consultatif sur les politiques relatives aux vétérans, dont Brian
Forbes, président du comité de direction de l’Association des Amputés de guerre et du CNAAC, est coprésident.
C’est avec fierté que l’Association des Amputés de guerre sert les amputés de guerre qui ont perdu un membre dans un conflit du passé ou un conflit récent. (Major Blaise et Jean-Marie Paul, secrétaire de la succursale de Montréal)
À la poursuite d’une législation plus inclusive
La Nouvelle Charte des anciens combattants de 2006 a changé la façon dont le gouvernement canadien procure un soutien financier aux vétérans. Dès son adoption, la charte a été décriée par des groupes d’anciens combattants et, malgré nos nombreuses
demandes de réforme, elle compte encore plusieurs lacunes.
Au début de l’année, l’Association des Amputés de guerre et le CNAAC ont, encore une fois, insisté auprès d’ACC pour que le Ministère corrige la disparité injuste qui existe entre l’indemnisation offerte aux anciens combattants en vertu de
la charte et celle versée aux vétérans avant 2006 en vertu de la Loi sur les pensions, ceux-ci souffrant pourtant tous des mêmes incapacités.
« Le gouvernement n’a pas répondu aux attentes des vétérans concernant la promesse électorale faite par le premier ministre, en 2015, de rétablir les pensions à vie en vertu de la charte afin que tous les anciens combattants handicapés et
leur famille puissent jouir d’un degré comparable de sécurité financière durant toute leur vie », explique M. Forbes.
Avec la « pension à vie », on convertit simplement le montant de l’indemnité d’invalidité forfaitaire en une forme de pension à vie offerte aux anciens combattants handicapés qui sont admissibles. De plus, malgré l’annonce de deux nouvelles
prestations (qui font double emploi avec des prestations existantes), on sait que l’application de ces nouvelles prestations sera limitée et qu’elles n’auront pas d’effet tangible pour la majorité des anciens combattants handicapés.
La position de l’Association des Amputés de guerre et du CNAAC, exposée dans de nombreux mémoires déposés à ACC, demeure la même : cette disparité flagrante exige que le gouvernement saisisse l’occasion et comble les besoins financiers de
nos anciens combattants et de leurs personnes à charge. D’ici à ce que la loi soit officiellement mise en œuvre, nous continuons à faire pression pour obtenir les changements dont les vétérans ont grand besoin pour que cette loi soit plus
inclusive.
L’Association des Amputés de guerre milite au nom de toutes les personnes amputées afin que soient apportés des changements considérables dans le domaine du financement des membres artificiels, et ce, tant par les régimes provinciaux que
par les assureurs privés. (Matthieu et Amélie)
Croisade pour une réforme
Forte de sa longue expérience de défense des droits des anciens combattants, l’Association des Amputés de guerre a instauré le Programme Équité pour les personnes amputées afin d’officialiser ce volet de ses activités et d’élargir la portée
de son travail de manière à inclure toutes les personnes amputées victimes de discrimination ou de bureaucratie en tentant d’obtenir les prestations et les services auxquels elles ont droit. Grâce à ce programme, l’association continue
à relever de nombreuses lacunes dans le financement des soins prothétiques et s’est lancée dans une « croisade pour une réforme » visant à informer le gouvernement et les compagnies d’assurances afin que toutes les personnes amputées aient
accès aux membres artificiels dont elles ont besoin pour leur sécurité et leur bien-être.
L’Association des Amputés de guerre milite au nom de toutes les personnes amputées afin que soient apportés des changements considérables dans le domaine du financement des membres artificiels, et ce, tant par les régimes provinciaux que
par les assureurs privés. (Matthieu et Amélie)
Appel à modifier les lignes directrices provinciales en matière d’aide financière
Cette année, l’Association des Amputés de guerre a exercé des pressions dans les médias et s’est adressée au Bureau du vérificateur général pour que soit modifié le Programme d’appareils et accessoires fonctionnels de l’Ontario. Nous avons
profité des élections dans cette province pour attirer l’attention sur le fait que les lignes directrices provinciales à cet égard sont totalement désuètes et laissent de nombreuses personnes amputées dans une situation désespérée.
Rédigées il y a vingt ans, ces lignes directrices couvrent une technologie obsolète, tout en négligeant le coût des composants prothétiques modernes essentiels. Il s’ensuit que les personnes amputées doivent, si elles en ont les moyens, payer
des milliers de dollars de leur poche pour se procurer le membre artificiel qui leur a été prescrit pour des raisons médicales. Nombre de personnes amputées ont dû se résoudre à recourir au financement participatif, indice de la situation
honteuse qui prévaut dans le réseau de santé provincial.
« De nombreux Ontariens amputés sont littéralement incapables de s’offrir les membres artificiels dont ils ont besoin. Nous sommes convaincus que la majorité des résidents de l’Ontario seraient très surpris de savoir que si une personne
de leur famille ou eux-mêmes perdaient un membre, ils pourraient avoir à débourser de leur poche des milliers de dollars, même pour le membre artificiel le plus simple qui permettrait de restaurer seulement un semblant de la fonction
perdue. »
Annelise Petlock, gestionnaire du Programme Équité pour les personnes amputées
L’Association des Amputés de guerre tente de combler les lacunes quand elle le peut, offrant des milliers de dollars pour couvrir le coût des membres artificiels. Toutefois, comme il s’agit d’un organisme de bienfaisance qui dépend des dons
du public, ses fonds sont limités. Afin de répondre le mieux possible aux besoins de toutes les personnes amputées, l’association continue à communiquer avec les provinces dans le but d’améliorer les normes de soins, partout au pays.
Dissiper les mythes entourant l’amputation
Informer et sensibiliser sont deux volets importants des activités de l’Association des Amputés de guerre visant à défendre les intérêts des personnes amputées. En effet, de nombreuses agences de financement prennent des décisions sans bien
comprendre pourquoi les membres artificiels sont nécessaires et comment on les utilise. En fournissant de l’information au sujet de ce secteur complexe des soins de santé, l’Association des Amputés de guerre – centre d’excellence dans
le domaine de l’amputation – contribue à l’amélioration des polices d’assurance afin que les personnes amputées reçoivent les membres artificiels dont elles ont besoin pour mener une vie autonome.
Nous avons eu cette année le cas de Sam, qui était admissible à des soins prothétiques par l’intermédiaire de son employeur, un établissement bancaire national. Toutefois, certains membres artificiels dont Sam et de nombreuses autres personnes
amputées ont besoin au quotidien étaient exclus de la police d’assurance, par exemple les genoux prothétiques. Sam a pris rendez-vous avec le comité responsable des prestations à son travail pour parler de la situation, et l’association
l’a aidé en lui fournissant sa nouvelle brochure intitulée Dissiper les mythes : la réalité quotidienne des personnes amputées et les soins prothétiques.
Dans la foulée de cette réunion et après examen de l’information complète que nous avons fournie au sujet de l’amputation, l’employeur a apporté des changements considérables à sa politique concernant les soins prothétiques. Il a mis à jour
la terminologie restrictive qui limitait la couverture pour les membres artificiels et les composants prothétiques courants, haussé le plafond et la fréquence des paiements pour les adultes, et augmenté la fréquence de remplacement des
membres artificiels pour les enfants. Le soutien et la coopération dont a fait preuve cet établissement bien connu démontrent que les employeurs, lorsqu’ils sont adéquatement informés, peuvent se montrer réceptifs et accepter de mettre
à jour leur police d’assurance pour les personnes amputées.